Après la chute de Michel Barnier, due à une motion de censure, Emmanuel Macron a rapidement désigné François Bayrou. Pourtant, une question persiste : combien de temps tiendra-t-il sur cette chaise politique déjà bien instable ?

Un choix venu du centre

Pour Emmanuel Macron, trouver une figure capable de rassembler était crucial. François Bayrou, malgré ses controverses, semblait une option évidente. Avec une carrière bien remplie, il apporte plusieurs atouts :

• Fondateur du Modem, il œuvre depuis 2007 pour réconcilier les extrêmes au sein du paysage politique français.

• Soutien clé de Macron en 2017, il avait renoncé à une quatrième présidentielle après trois tentatives infructueuses.

• Ancien ministre de la Justice, il a occupé ce poste stratégique seulement 34 jours, avant de démissionner pour des raisons judiciaires.

Ainsi, Emmanuel Macron a vu en lui l’homme capable de gérer cette période complexe. Pourtant, plusieurs partis conditionnent leur soutien à l’absence du recours au 49.3.

Une Assemblée toujours divisée

Pour François Bayrou, la tâche s’annonce loin d’être simple. En effet, l’Assemblée nationale reste fracturée, et les alliances sont fragiles. Pourtant, son image de médiateur et sa position centriste pourraient l’aider à maintenir une stabilité temporaire.

Par ailleurs, bien que certains partis comme les Républicains et les socialistes semblent enclins à le soutenir, tout peut basculer rapidement. Une simple erreur pourrait suffire à relancer les motions de censure et à bousculer cet équilibre.

Le prochain tour commence

François Bayrou s’assoit sur une chaise inconfortable et glissante. Pourtant, il devra jongler entre attentes parlementaires et exigences présidentielles. Désormais, l’enjeu est clair : pourra-t-il suivre la musique ou devra-t-il, comme d’autres avant lui, céder sa place ?